Chaque année, nombreux sont les étudiants à être démesurément confiants ou à l’inverse, démesurément pessimistes quant aux entretiens de motivation. Et quand nous les interrogeons sur la raison de cet état d’esprit, la principale réponse proposée est la suivante : « Je (ne) suis (pas) à l’aise à l’oral ».
Or, tenir un tel discours montre une ignorance quant à l’objectif de l’entretien, qui n’est pas un concours de rhétorique mais bien de convaincre 2 à 3 professionnels du bien-fondé de notre candidature, ce qui est tout à fait différent.
Si vous faites partie de ceux qui se considèrent comme timides ou pessimistes, voici quelques clés pour bien réussir vos entretiens.
1 – Une bonne préparation
La meilleure façon de surmonter son appréhension… C’est de se préparer, et d’être capable de parler aisément de toute expérience significative.
Pour cela, posez-vous les bonnes questions : qu’est-ce que cette expérience vous a apporté ? Quelles qualités avez-vous développées ? Sur quels défauts avez-vous pu travailler ? Avez-vous réalisé une chose dont vous êtes fier ?
2 – Soyez prêts à parler de votre timidité
Savoir parler de votre timidité est en soi une façon de montrer que vous en êtes conscient et donc de la dépasser !
Par exemple, lorsque vous évoquez une expérience, mettez en avant comment elle vous a permis de surmonter votre timidité.
Une de nos étudiantes nous racontait que lors d’un séjour aux Etats-Unis où elle était la seule française, elle enseignait chaque jour un mot de français à ses camarades à travers une petite scène de théâtre qu’elle inventait chaque jour, lui permettant ainsi de s’ouvrir aux autres.
3 – Mettez en avant votre sens de l’écoute
De nombreux étudiants ont tendance à répondre à côté des questions, car ils ne prennent pas le temps de l’écoute. Si vous êtes d’un tempérament plus timoré, vous pourrez aisément mettre en avant votre sens de l’écoute en répondant toujours précisément à la question posée.
En bonus, si vous parvenez, à la fin de l’entretien, à poser une question au jury qui témoigne que vous avez écouté et mémorisé leur métier, ce sera un réel facteur de différenciation par rapport à des étudiants qui poseront, là aussi, une question moins ciblée.
4 – Osez les silences
Qui dit silence ne dit pas forcément blanc, bien au contraire ! En entretien, il est très agréable d’avoir des silences, qui permettent au jury d’intégrer ce que le candidat vient de présenter et de se reposer un instant. Par ailleurs, profitez de ces silences pour mieux réfléchir à vos propos. Vous paraîtrez ainsi maître de votre discours.
5 – Évitez la sur-analyse
N’ayez pas peur de dire des banalités. Il est normal que certains de nos propos soient banals, et si vous tendez l’oreille dans les transports en commun vous conviendrez que chaque personne a son lot de banalités !
Arrêtez donc d’analyser chacun de vos propos et de penser que l’on vous juge. Cela vous déconcentre et vous déstabilise.Acceptez plutôt vos réponses et lâchez prise !
6 – Détendez-vous !
Enfin, n’oubliez pas de respirer et de faire quelques petits exercices afin de vous détendre avant l’entretien. Vous pouvez par exemple masser la paume de vos mains ou bien prendre des grandes respirations thoraciques (inspirez sur 6 temps, bloquez la respiration sur 6 temps et expirez sur 6 temps).
Lors de l’entretien, si vous sentez le stress vous envahir, n’hésitez pas là non plus à prendre le temps d’une respiration !
Enfin, n’oubliez pas que le jury est ici pour vous découvrir, et, qu’importe le rôle qu’il endosse lors de l’entretien, il est conscient de la difficulté de l’exercice, et s’est certainement déjà retrouvé à votre place !
Pour conclure, un jury qui constate les efforts d’un étudiant pour s’ouvrir à lui saura le prendre en compte et le valoriser dans la note finale.
Par Elora Beaulieu, directrice pédagogique de PGE-PGO