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Aujourd’hui, suivre une classe préparatoire n’est plus le seul moyen d’intégrer les grandes écoles de commerce. Souhaitant varier le profil de leurs étudiants, les écoles de commerce s’ouvrent en effet de plus en plus aux candidats admis sur titre ou en parallèle, c’est-à-dire aux étudiants qui attestent déjà d’un parcours universitaire et d’un diplôme et désirent compléter leur formation par des études de commerce et management.
La classe préparatoire n’est plus la voie royale pour intégrer une grande école
Chaque année, le nombre d’étudiants qui se présentent aux concours d’entrée des différentes écoles est en hausse. En témoignent les chiffres d’admission de l’emlyon qui, en 6 ans, a considérablement augmenté son nombre de places passerelles. Par exemple, cette année l’emlyon avait 480 places, c’est trois fois plus qu’il y a 6 ans ! Les prépas ne sont donc plus majoritaires dans les diplômés de l’emlyon.
Prenons ensuite l’exemple de l’Edhec qui, cette année, a recruté plus de 500 étudiants en Admission sur titre (AST) n’ayant pas réalisé une classe préparatoire aux grandes écoles. Parmi ces étudiants, on compte 200 étudiants titulaires d’un diplôme français et 300 titulaires d’un diplôme étranger !
Ces deux écoles du « Top 5 » ne sont pas les seules à ouvrir leurs portes aux admissions parallèles, toutes les écoles de commerce voient leur nombre de places augmenter dans ce sens. Cette augmentation est associée à une envie importante des écoles de commerce de diversifier les profils des étudiants intégrés.
Notons par ailleurs que les écoles de commerce sont ouvertes à toutes les filières. En effet, si les étudiants ayant suivi des études économiques constituent la grande majorité des candidats, les écoles de commerce sont également ouvertes aux bac +2 en droit, en sciences ou en littérature. C’est la raison d’être des admissions parallèles : les doubles compétences et les profils variés constituent la richesse des écoles.
Au sein de l’école, les étudiants issus d’admissions parallèles ont exactement les mêmes opportunités que les étudiants issus de classes préparatoires (stages, associations, spécialisations…). Sur le marché de l’emploi, à diplôme égal, ils ont également les mêmes opportunités que les anciens préparationnaires.
Une variété d’écoles mais un nombre de concours limité
Il n’y a pas qu’un seul concours qui permet de pouvoir entrer dans toutes les écoles de commerce. Cependant, il existe des banques d’épreuves, c’est-à-dire que plusieurs grandes écoles de commerce se sont regroupées pour mettre en place des concours communs adaptés à ce niveau. Prenons par exemple les admissions parallèles en BAC+2 :
- Passerelle 1, qui rassemble 10 écoles (Télécom EM, Montpellier Business School, La Rochelle Business School, ICN Business School, Grenoble Ecole de Management, SCBS (ESC Troyes), ESC Clermont, EM Normandie, EDC Paris Business School, Burgundy School of Business – ex-ESC Dijon).
- Tremplin 1, qui regroupe NEOMA Business School, KEDGE Business School, Rennes School of Business et Strasbourg EM.
D’autres écoles proposent, quant à elles, leur propre concours destiné aux bacs+2. C’est le cas notamment de Skema Business School, Toulouse Business School, EDHEC Business School, emlyon Business School (ces deux derniers étant réservés aux étudiants de CPGE scientifique de l’ENS Cachan).
Des épreuves exigeantes qui nécessitent de la préparation
Qu’ils soient communs ou propres à l’école, ces concours d’entrée comprennent les mêmes types d’épreuves écrites :
- Un test d’aptitude sous forme de QCM (Tage 2).
- Un test d’anglais (TOEIC).
- Une synthèse de texte
Le piège est de prendre ces épreuves à la légère et de ne pas les préparer comme il le faudrait. C’est une erreur car, par exemple, la synthèse est une épreuve complexe des concours. Elle préoccupe souvent les étudiants parce qu’ils ne la pratiquent pas dans le cadre de leurs études, qu’elle exige de s’être entrainé et d’avoir une solide culture générale pour comprendre rapidement les textes et les enjeux du dossier.
Quant aux TOEIC et Tage2, il s’agit d’un travail de longue haleine qui nécessite rigueur et régularité. Une des plus grandes difficultés des concours en admissions parallèles est la gestion du temps, par exemple : il faut répondre en moyenne en moins de deux minutes à une question du Tage2 ! Cela passe par un entrainement dans les conditions réelles de concours et d’avoir assimilé toutes les spécificités de l’épreuve et les astuces à mettre en œuvre le jour J.
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Nous espérons que cet article vous aura aidé à mieux comprendre les admissions parallèles, de prendre conscience la place croissante qu’elles prennent dans les admissions en écoles de commerce et de leur niveau de difficulté.
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